Jadis, il nous était familier de voir chasser les chauves-souris le soir dans le ciel d’été. A présent, on ne les rencontre plus que rarement. En Europe centrale, particulièrement dans les zones d’habitation à forte densité et dans les campagnes exploitées intensivement, on a constaté une inquiétante diminution des populations.

Par leurs exigences particulières, les chauves-souris sont de bons indicateurs de l’état de santé du milieu. Les espèces sédentaires tout particulièrement sont sensibles à la stabilité des différents facteurs environnementaux. L’essor qu’a connu notre économie ces dernières décennies grâce au développement de la technique, entraîna une transformation fondamentale de nos paysages traditionnels. En plus des perturbations dues à l’homme, bien d’autres facteurs naturels, tels que les variations climatiques, influencent la densité, la répartition et la diversité des populations de chauves-souris.

Dans la plupart des états européens, les chauves-souris sont à présent protégées par la loi. Des lois et ordonnances ne peuvent cependant à elles seules assurer les conditions d’existence de nos Chiroptères. Bien que leur régression soit reconnue déjà depuis de nombreuses années, on ne s’occupe encore que peu de leur protection et on se heurte même à maints endroits à une incompréhension certaine. Bien des efforts devront être entrepris pour assurer, au moins dans quelques régions, la protection et l’existence à long terme de ces animaux.

Vu que le degré et le type de menace varient fortement d’une région à une autre et que les exigences de colonisation diffèrent tout autant suivant les espèces concernées, il est indispensable d’adapter en conséquence les concepts de protection. Dans tous les cas, les différents spécialistes devront collaborer en vue d’adapter les mesures aux conditions locales. Ainsi on ne citera ici que des mesures générales de protection, qui doivent être planifiées à long terme, afin de garantir une continuité.