Genre Rubulavirus

Figure : Coupe fine en microscopie électronique du virus ourlien

Bien connu en médecine humaine (agent des oreillons) ou en médecine vétérinaire (agent de la maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire), le genre Rubulavirus pourrait bien héberger une nouvelle espèce virale pathogène pour les porcelets. En effet des mortalités ont été enregistrées en 1997 en Australie dans un élevage de porcs, sur les animaux les plus jeunes. La proximité d’une colonie de roussettes (Pteropus sp.) oriente la recherche du réservoir de ce nouveau virus vers elles (Dedet et al., 1997), mais sans confirmation à ce jour. Le virus a été baptisé Menangle (Halpin et al., 1999).

Genre Megamyxovirus

Toujours en Australie, mais en 1994, une maladie a entraîné la mort d’une quinzaine de chevaux et de deux personnes. Le virus isolé, nommé virus Hendra (HeV), est à classer dans ce genre ou à proximité, et représente une nouvelle espèce virale. De larges enquêtes sérologiques laissent supposer que, là encore, les Roussettes (genre Pteropus) au moins, pourraient représenter le réservoir naturel du virus. Les circonstances de son passage des chauves-souris vers l’homme et le cheval ne sont pas connues. L’Australie étant un pays récemment colonisé par les Européens et leurs animaux domestiques, et encore peu peuplé, on peut supposer que les probabilités de transmission sont restées très faibles jusqu’à présent (Moutou, 1995 ; Field et al., 1997). Des anticorps dirigés contre le virus Hendra ont aussi été trouvés chez six espèces de Mégachiroptères de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Halpin et al., 1999). De récentes études ont montré que sa transmissibilité n’est pas si grande, au moins dans les conditions expérimentales rapportées (Williamson et al., 1998). Plus récemment, un virus proche, mais isolé de Malaisie et responsable de la mort de plusieurs dizaines de personnes ainsi que de nombreux porcs domestiques, a été rapproché du virus Hendra. Il a été nommé Nipah. Ici aussi on a cherché le rôle éventuel des Chirotptères malais de différentes espèces comme réservoir possible, sans succès dans un premier temps, après plus de 300 sérologies restées négatives (Chua et  al,. 2000), puis positivement (Enserink, 2000). Dans un premier temps, les malades humains avaient été diagnostiqués comme touchés par l’encéphalite virale japonaise. La classification de ces deux entités a incité les virologistes à les réunir dans un nouveau genre, le genre Megamyxovirus.