Elle comprend les 2 espèces de Thyroptera, ou chauves-souris à ventouses. Ces petits animaux insectivores d’Amérique tropicale ont des oreilles en entonnoir et une queue qui dépasse légèrement le bord du patagium. Cependant, ils se distinguent surtout par les ventouses des poignets et des pattes.

Ces disques adhésifs sont creux et fixés au bout d’un bref pédoncule; ceux de l’aile se trouvent à la base du pouce, muni d’une griffe, et ceux des pattes sur la sole plantaire (les troisième et quatrième orteils sont soudés). Les ventouses alaires sont plus grandes. Ces chauves-souris dorment isolément ou en groupes ne dépassant pas six individus, dans les grandes feuilles fanées et recroquevillées des Heliconia, Bananiers et autres végétaux. Elles s’y tiennent la tête en l’air, fixées au limbe par leurs ventouses, Dunn trouva plusieurs T. albiventer alors qu’il cherchait des Batraciens arboricoles au Panama. Elles étaient dans les feuilles enroulées en cornet d’une plante non identifiée, à 90 cm du sol environnant. Il vérifia la puissance adhésive des ventouses après avoir tué une de ces chauves-souris et trouva que le disque d’un seul pouce supportait le poids du corps entier. Chez les chauves-souris endormies, l’adhésivité doit être maintenue automatiquement, sans effort musculaire, par la forme concave des ventouses. Quand l’animal s’éveille, les contractions des muscles doivent supprimer le vide partiel et détacher les membres. Chose curieuse, on retrouve des ventouses du même genre chez une espèce qui vit à l’autre bout du monde.