
Le virus Ebola a refait parler de lui récemment, mais son existence en Afrique est connue depuis une trentaine d’années. Le dernier épisode zaïrois, autour de la ville de Kikwit, a mobilisé de nombreuses équipes à la recherche du réservoir animal, que l’on suppose devoir exister. A l’automne 2000, c’est l’Ouganda qui est concerné à son tour.
Récemment, une équipe a inoculé des souches du virus Ebola à tout un ensemble d’espèces présentes en Afrique tropicale. Les Chiroptères sont les seuls à avoir produit des anticorps, sans autre signe. Là encore, cela les désigne comme un réservoir potentiel. Cette information renforce l’idée selon laquelle le commerce des Chiroptères comme animaux de compagnie est certainement à revoir. Il n’existe pas de méthode de détection connue pour ce virus et encore moins de système de prévention ou de traitement. Importer une espèce (la roussette d’Egypte), porteuse potentielle de Lyssavirus et de virus Ebola pose un vrai problème de santé publique. A suivre donc, même si les petits rongeurs forestiers pourraient aussi intervenir dans le cycle du virus [Woodall, 1996].